Le Centre de Coordination des Opérations d’Urgences de Santé Publique (CCOUSP) a accueilli le 10 septembre 2024, un parterre d’invités multisectoriels et multipartenaires conviés au point de presse. Cette rencontre fortement courue a porté sur la situation du Mpox et des autres urgences de Santé Publique. Avec pour épicentre, la ville de Kamituga dans le Sud-Kivu en République Démocratique du Congo, le Mpox est désormais considéré comme une Urgence de Santé Publique de portée internationale.
A date, le Cameroun enregistre 06 cas confirmés de Mpox et 02 décès. Le dernier cas confirmé date du 07 septembre 2024 et est issu du District de Santé de Ndikiniméki dans la région du Centre. Face à la propagation rapide de l’épidémie et les nombreux risques associés, cette épidémie fait l’objet d’une attention grandissante de la part des autorités Camerounaises d’une part et d’autre part des Directeurs Généraux de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et du Centre africain de Prévention et de Contrôle des Maladies (CDC Afrique).
Ancré dans sa capacité d’anticipation, la réponse du pays ne s’est pas faite attendre. Le CCOUSP a été placé sur mode alerte bien avant la confirmation du 1er cas. Avec en première ligne d’activités trois axes essentiels : le renforcement de la surveillance dans les secteurs de la santé humaine, animale et environnementale, l’accroissement des capacités des acteurs des différents secteurs sur la gestion des cas de Mpox, l’élaboration et la diffusion des outils multisectoriels de sensibilisation.
Par ailleurs, compte tenu des inondations ayant sévi dans la région de l’Extrême-Nord et du Nord causées par les pluies diluviennes observées depuis la fin du mois d’août 2024, d’autres initiatives visant à renforcer la réponse aux épidémies sont en cours. Avec environ 61 000 ménages sinistrés, le pays est en mode alerte et se prépare activement pour faire face à une éventuelle flambée de Choléra. Qui plus est, des cas de diphtérie, de fièvre jaune et de coqueluche ont été notifiés et les investigations sur ces maladies hydriques se poursuivent. Bien que la Covid 19 se démarque par une certaine accalmie avec 300 cas de Covid 19 et aucun décès enregistrés depuis le début de l’année 2024. La surveillance des cas se poursuit. La prise en charge rapide des flambées sporadiques est effective. Dorénavant, cette épidémie rejoint les rangs de la gestion sanitaire de routine et sera prise en charge dans les formations sanitaires comme tout autre maladie.
Pour plus d’efficacité aux niveaux stratégique et opérationnel de la plateforme Une seule santé, le Ministre a insisté sur la multisectorialité et la transversalité des actions de lutte contre le Mpox et les autres urgences. Les initiatives nationales requièrent de ce fait, une collaboration étroite entre toutes les parties prenantes. Pour y arriver, le soutien et l’engagement actif de l’ensemble de la population camerounaise est un impératif si l’on souhaite endiguer la propagation de cette maladie virale qui continue de prendre de l’ampleur.
RIPOSTE CONTRE LE MPOX AU CAMEROUN
De l’alerte à l’activation du SGI
Au cours du point de presse donné le mardi 10 septembre 2024 au Centre de Coordination des Opérations d’Urgences de Santé Publique (CCOUSP), le Dr Malachie MANAOUDA, Ministre de la Santé Publique faisait connaître à l’opinion publique nationale et internationale que le Cameroun est en épidémie du MPox.
Faisant suite à cette déclaration, le CCOUSP est passé du mode alerte au mode d’activation. La décision portant constatation de la composition de l’équipe du Système de Gestion de l’Incident pour la réponse à l’épidémie de MPox est signée depuis le jeudi 12 septembre 2024.
L’équipe dont a la charge de gérer une fois de plus le Dr Alain Georges ETOUNDI MBALLA, Directeur de le Lutte contre les Epidémies et Pandémies et par ailleurs Coordonnateur du CCOUSP prend contact et se concerte cet après du lundi 16 septembre 2024 dès 15 heures pour la première réunion du SGI MPox. Sont ainsi attendus, Monsieur le Coordonnateur et son adjoint Dr Linda ESSO, les agents des offices, les chefs sections et unités y compris les Partenaires Techniques et Financiers. Les résolutions et grandes lignes de la riposte seront connues à l’issue de cette rencontre d’envergure.