Gestion des épidémies : le MINSANTE et ses partenaires passent en revue la lutte contre le choléra.
Le Cameroun a fait face à une épidémie de choléra d’octobre 2021 à juin 2024. A la suite de la déclaration de fin d’épidémie, le MINSANTE a entrepris du 24 au 27 septembre 2024 d’examiner en détail les démarches et les stratégies déployées par le Cameroun afin de mieux se préparer aux prochaines épidémies.
C’est ainsi qu’une soixantaine de participants plurisectoriels ont procédé à une revue après action de la réponse sanitaire au choléra. Dans cette dynamique placée sous le prisme de l’approche une seule santé, les ministères en charge de l’Eau, de l’Enseignement secondaire et supérieur, l’OMS et tous les autres sectoriels et partenaires impliqués dans la problématique de l’eau, hygiène et assainissement ont brillé par leur implication durant lesdits travaux.
Les piliers d’interventions de la réponse ont été minutieusement examinés, les points forts et les points faibles relevés permettront un ajustement efficace des actions pour de meilleurs résultats de la lutte contre le choléra à court, moyen et long terme. Il s’agit de la coordination des activités de réponse, de la communication sur les risques et engagement communautaire, de la surveillance et de la prise en charge des cas, du soutien logistique dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement et de la vaccination.
En rappel, l’épidémie du choléra a débuté au Cameroun en octobre 2021 avec la confirmation des cas dans le district d’Ekondo Titi, Sud-Ouest, puis dans 7 autres régions à l’exception de l’Adamaoua et du Nord-Ouest. Le cumul total des cas confirmés avoisine les 21 300 cas avec un taux de létalité de 2,4 %. Le choléra a rejoint le rang des priorités nationales en matière de santé publique. Depuis janvier 2022, plusieurs mesures ont été enclenchées pour réduire de manière significative la survenue de nouveaux cas et les décès. Cependant, les actions menées sont insuffisantes au regard des contraintes liées aux ressources diverses. Qu’à cela ne tienne, la détermination et la volonté politique du Gouvernement à vaincre le choléra à l’horizon 2030 ne font l’ombre d’aucun doute.

