Le Centre pasteur confirme la présence de 14 cas dans les villes de Yaoundé et Douala entre les mois de mai et juillet derniers.
13 cas de variant indien dit Delta ont été détectés par le Centre Pasteur du Cameroun (CPC) à Yaoundé et un autre à Douala. C’est le résultat de l’isolement des échantillons collectés entre les mois de mai et de juillet derniers. L’information, jusqu’ici détenue confidentielle, a été révélée au grand public à travers la fuite d’une correspondance signée du Pr. Elisabeth Carniel, directeur général du CPC adressée au ministre de la Santé publique. Ledit document précise alors que l’identification de ce génome a été effectué grâce à la méthode de séquençage partiel. « Cette technique est réalisée par fragment bien précis sur un virus qui comporte à lui seul 30 000 nucléotides. Pour y parvenir, il a fallu du temps pour déterminer la nature, le nombre et l’ordre de succession de ce nucléotide », explique Dr Serge Alain Sadeuh, virologiste.
La technique de séquençage partiel a permis aux biologistes du CPC d’isoler 745 génomes dont 629 à Yaoundé et 116 autres à l’Institut pasteur de Dakar. A ce titre, la correspondance du Pr. Elisabeth Carniel précise d’ailleurs que dix cas ont été prélevés sur le site de dépistage du Palais polyvalent des sports de Yaoundé (Paposy), un à l’Hôpital de Djoungolo, un autre à l’Hôpital Jamot et le dernier à l’Hôpital de Douala.
Une centaine de pays à travers le monde subissent les ravages du variant Delta, ce qui devrait pousser les populations locales à plus de vigilance. C’est pourquoi dans un tweet en date du 14 août dernier, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, appelle à une meilleure adhésion à la campagne vaccinale en cours pour sauver des vies et stopper la propagation du variant Delta. Le virus du Covid-19 détecté en décembre 2019 en Chine poursuit ainsi sa mutation. Avec l’identification de cet autre génome, le Cameroun compte à présent trois virus. Parmi lesquels : le variant anglais Alpha, le sud-africain Beta et le variant indien Delta. Lire les éclairages du Dr Eyangoh, directeur scientifique du CPC